Recanalisation veineuse porte
Conditions de l'intervention
Pourquoi réalise-t-on cette intervention ?
Lorsque la veine porte est bouchée (thrombose aiguë ou chronique),
le sang ne peut plus rejoindre correctement le foie.
Cela entraîne une hypertension portale, responsable de
varices œsophagiennes, ascite ou d’une détérioration de la fonction
hépatique, et peut compromettre une greffe de foie.
La recanalisation vise à rouvrir le flux veineux
porte au moyen d’un guide, d’une dilatation et souvent d’un
stent. Elle rétablit la circulation, réduit les complications
et prépare certains patients à une transplantation ou à un TIPS.
Préparation avant l’acte
• Imagerie récente (scanner ou IRM) confirmant la
thrombose et permettant de planifier le trajet.
• Bilan sanguin : numération, coagulation, fonction rénale.
• Adaptation ou arrêt transitoire des
anticoagulants / antiagrégants.
• Jeûne 6 h avant l’anesthésie générale.
• Discussion préalable avec l’hépatologue pour l’introduction
d’une anticoagulation post-procédure.
Comment se déroule l’intervention ?
Sous anesthésie générale, le radiologue ponctionne une veine
intra-hépatique ou splénique sous contrôle scanner.
Un guide est dirigé jusqu’au segment obstrué de la veine porte.
La sténose ou le thrombus est traversé puis angioplastié;
un stent métallique est souvent posé pour maintenir
le calibre. L’ensemble est contrôlé par radioscopie (XA).
Une fois la veine porte reperméabilisée, un
scanner de contrôle est réalisé avant le réveil du patient.
Suites & suivi
• Surveillance en unité d’hospitalisation conventionnelle
24 – 48 h (douleur, saignement).
• Mise en route ou reprise d’une
anticoagulation (généralement héparine relais AVK
ou DOAC).
• Échographie Doppler ou scanner à J1 puis
à 1 mois pour vérifier la perméabilité du stent.
• Suivi hépatologique régulier : évaluation de l’hypertension portale
et, si besoin, discussion d’un TIPS ou d’une greffe.
Risques & complications potentielles
• Hémorragie intra-abdominale (1–3 %) ; nécessite
parfois une embolisation.
• Formation d’un hématome intra-hépatique ou
sous-capsulaire.
• Migration / thrombose secondaire du stent.
• Infection (abcès) : rare (<1 %).
• Risque lié à l’anesthésie générale.
Une surveillance étroite et l’initiation rapide d’une
anticoagulation réduisent significativement ces complications.
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