Recanalisation veineuse ilio-cave chronique

Conditions de l'intervention

3H
24H
XA / CT
AG

Pourquoi réalise-t-on cette intervention ?

Après une thrombose extensive de la veine cave inférieure et/ou des veines iliaques, la circulation sanguine peut rester bloquée malgré le traitement anticoagulant. Cette obstruction chronique entraîne œdème, lourdeur, douleur, varices pelviennes et parfois des ulcères de jambe.
L’objectif de la recanalisation est de rouvrir le trajet veineux, poser un ou plusieurs stents et rétablir un flux normal afin de soulager les symptômes, améliorer la qualité de vie et prévenir l’apparition de complications cutanées.

Préparation avant l’acte

• Bilan d’imagerie (échographie-Doppler, phlébographie, angio-scanner ou angio-IRM) confirmant l’obstruction.
• Bilan sanguin (NFS, coagulation, créatininémie).
• Poursuite ou adaptation du traitement anticoagulant – à discuter avec le médecin référent.
• Consultation d’anesthésie : l’intervention se déroule sous anesthésie générale.
• Être à jeûn 6 heures avant l’admission.

Comment se déroule l’intervention ?

Sous anesthésie générale, le radiologue intervient dans une salle d’angiographie hybride (guidage radioscopique XA complété par un contrôle scanner per-opératoire).

1. Ponctions veineuses (généralement fémorale et/ou jugulaire).
2. Passage d’un fil-guide à travers l’obstruction chronique (« recanalisation »).
3. Prédilatation par ballon puis mise en place de stents veineux auto-expansifs adaptés au calibre.
4. Contrôle final par phlébographie et scanner cone-beam.
L’acte dure en moyenne 2 h 30 – 3 h.

Suites & suivi

• Surveillance en unité de soins conventionnels (24 h).
• Reprise de la marche dès le soir même ; port de bas de contention.
• Anticoagulation à dose curative maintenue au long cours (minimum 6-12 mois).
• Contrôle écho-Doppler à 1 mois, puis à 6 mois et 1 an afin de vérifier la perméabilité des stents.
• Reprise des activités quotidiennes en 3-5 jours, sport intensif après avis médical.

Risques & complications potentielles

• Hématome ou saignement au point de ponction.
• Embolie pulmonaire lors du franchissement du caillot (rare, < 1 %).
• Re-thrombose aiguë ou tardive du stent (prévenue par l’anticoagulation et la surveillance).
• Perforation veineuse nécessitant une mise en place de stent-graft ou un tamponnement (exceptionnel).
• Réaction au produit de contraste / irradiation modérée.
Dans l’ensemble, l’intervention est bien tolérée et le taux de succès technique dépasse 90 %.

Une question ?

Notre équipe reste disponible :
secrétariat : 04 66 68 33 10
ou via le formulaire en ligne.