Recanalisation veineuse ilio-cave chronique
Conditions de l'intervention
Pourquoi réalise-t-on cette intervention ?
Après une thrombose extensive de la veine cave inférieure et/ou des
veines iliaques, la circulation sanguine peut rester bloquée malgré
le traitement anticoagulant. Cette obstruction chronique entraîne
œdème, lourdeur, douleur, varices pelviennes et parfois des ulcères
de jambe.
L’objectif de la recanalisation est de rouvrir le trajet
veineux, poser un ou plusieurs stents et rétablir un flux
normal afin de soulager les symptômes, améliorer la qualité de vie et
prévenir l’apparition de complications cutanées.
Préparation avant l’acte
• Bilan d’imagerie (échographie-Doppler, phlébographie,
angio-scanner ou angio-IRM) confirmant l’obstruction.
• Bilan sanguin (NFS, coagulation, créatininémie).
• Poursuite ou adaptation du traitement anticoagulant – à discuter
avec le médecin référent.
• Consultation d’anesthésie : l’intervention se déroule sous
anesthésie générale.
• Être à jeûn 6 heures avant l’admission.
Comment se déroule l’intervention ?
Sous anesthésie générale, le radiologue intervient dans une salle
d’angiographie hybride (guidage radioscopique XA
complété par un contrôle scanner per-opératoire).
1. Ponctions veineuses (généralement fémorale et/ou jugulaire).
2. Passage d’un fil-guide à travers l’obstruction chronique
(« recanalisation »).
3. Prédilatation par ballon puis mise en place de stents
veineux auto-expansifs adaptés au calibre.
4. Contrôle final par phlébographie et scanner cone-beam.
L’acte dure en moyenne 2 h 30 – 3 h.
Suites & suivi
• Surveillance en unité de soins conventionnels (24 h).
• Reprise de la marche dès le soir même ; port de bas de
contention.
• Anticoagulation à dose curative maintenue au long cours (minimum
6-12 mois).
• Contrôle écho-Doppler à 1 mois, puis à 6 mois et 1 an afin de
vérifier la perméabilité des stents.
• Reprise des activités quotidiennes en 3-5 jours, sport intensif
après avis médical.
Risques & complications potentielles
• Hématome ou saignement au point de ponction.
• Embolie pulmonaire lors du franchissement du caillot (rare,
< 1 %).
• Re-thrombose aiguë ou tardive du stent (prévenue par
l’anticoagulation et la surveillance).
• Perforation veineuse nécessitant une mise en place de stent-graft
ou un tamponnement (exceptionnel).
• Réaction au produit de contraste / irradiation modérée.
Dans l’ensemble, l’intervention est bien tolérée et le taux de succès
technique dépasse 90 %.
Une question ?
Notre équipe reste disponible :
secrétariat : 04 66 68 33 10
ou via le formulaire en ligne.