Embolisation du conduit thoracique
Conditions de l’intervention
Pourquoi réalise-t-on cette intervention ?
Après certaines chirurgies thoraciques ou abdominales, traumatismes ou tumeurs, le conduit thoracique peut fuir et provoquer un chylothorax (accumulation de lymphe dans la plèvre) ou un chylopéritoine. L’embolisation offre une solution mini-invasive quand le drainage et le régime appauvri en graisses ne suffisent pas : elle colmate la fuite, évite la dénutrition et réduit la durée d’hospitalisation par rapport à une reprise chirurgicale.
Préparation avant l’acte
• Bilan sanguin standard (NFS, coagulation).
• Scanner ou IRM récents pour confirmer la fuite.
• Arrêt ou relais des anticoagulants après avis médical.
• Être à jeûn (6 h solides / 2 h liquides clairs).
• Signature du consentement et explication complète
lors de la consultation pré-opératoire.
Comment se déroule l’intervention ?
Sous sédation, on ponctionne à l’écho une
ganglion lymphatique de l’aine afin d’injecter un produit
iodé lipophile qui opacifie les canaux lymphatiques
(lymphangiographie).
Guidé par le scanner puis la radioscopie, le radiologue
introduit un micro-cathéter dans le conduit thoracique
et injecte un mélange colle / Lipiodol (ou des coils)
jusqu’à obturer la fuite.
Le geste dure en moyenne 90–120 minutes.
Suites & suivi
• Surveillance en chambre pendant 24 h : constantes,
quantité du drainage pleural/abdominal.
• Reprise progressive d’une alimentation normale si la fuite
cesse.
• Sortie envisageable le lendemain avec contrôle clinique
à 1 mois et imagerie si besoin.
Risques & complications potentielles
• Douleur ou hématome au point de ponction inguinale.
• Fuite persistant / récidive (10-15 %) ; un 2ᵉ geste peut être proposé.
• Migration de colle vers la veine cave (rarement
symptomatique).
• Réaction allergique au produit iodé (<1 %).
Les complications sévères demeurent exceptionnelles.
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