Recanalisation artérielle viscérale aiguë

Conditions de l’intervention

2H
48H
XA / CT
AL + AS

Pourquoi réalise-t-on cette intervention ?

L’occlusion aiguë du tronc cœliaque, de l’artère mésentérique supérieure (AMS) ou d’une artère rénale prive brutalement les organes irrigués (foie, rate, tube digestif, rein) d’oxygène.
La recanalisation endovasculaire vise à restaurer le flux sanguin avant l’apparition de lésions irréversibles. Chez l’adulte, il s’agit d’actes exceptionnels réalisés :

  • < 6 h pour l’artère rénale ;
  • < 12 h pour le tronc cœliaque ou l’AMS,
et seulement en l’absence de signe scannographique de souffrance digestive imposant une chirurgie d’emblée.

Préparation avant l’acte

Scanner artériel multiphasique pour localiser l’occlusion et évaluer la viabilité des organes.
• Bilan biologique urgent : NFS, coagulation, créatinine.
• Communication directe anesthésiste-radiologue-chirurgien pour décider de la stratégie ; consentement obtenu en urgence auprès du patient ou de la famille.
• Arrêt provisoire d’anticoagulants à action directe (si pris) ; une héparinisation intraveineuse sera débutée en salle.

Comment se déroule l’intervention ?

1. Sous anesthésie locale et sédation vigile, ponction de l’artère fémorale.
2. Navigation par cathéter jusqu’à l’artère occluse, guidée en temps réel par angiographie.
3. Recanalisation : thrombo-aspiration, thrombolyse intra-artérielle, angioplastie +/- stenting selon la cause (embole, thrombose, dissection).
4. Contrôle final du flux ; ablation du cathéter, compression ou dispositif de fermeture.
Durée typique : 90-120 min.

Suites & suivi

• Surveillance continue (USC) les premières 24 h : douleurs, tension artérielle, diurèse, lactates.
• Injection d’héparine IV puis relais par anticoagulation orale (3-6 mois).
• Scanner de contrôle à 24-48 h ; suivi néphrologique ou digestif spécifique.
• Sortie habituelle à J2-J3 si évolution favorable.

Risques & complications potentielles

• Persistance ou récidive d’occlusion (5-10 %).
• Embolies périphériques distales.
• Saignement au point de ponction fémorale.
• Dissection ou perforation artérielle (rare).
• Nécrose digestive ou infarctus rénal retardé, imposant parfois une chirurgie secondaire.

Une question ?

Geste d’extrême urgence : chaque situation est évaluée au cas par cas.
Appelez notre secrétariat au 04 66 68 33 10 ou utilisez le formulaire de contact.