Embolisation d’hémoptysie

Conditions de l’intervention

1H30
24H
XA
AS

Pourquoi réalise-t-on cette intervention ?

L’hémoptysie est l’expectoration de sang en provenance des voies respiratoires. Lorsqu’elle est abondante (>200 ml/24 h) ou récidivante, elle met en jeu le pronostic vital par asphyxie.
L’embolisation des artères bronchiques a pour but de localiser puis boucher le ou les vaisseaux responsables afin d’arrêter l’hémorragie et de stabiliser le patient.

Préparation avant l’acte

Scanner thoracique avec injection pour cartographier les artères pathologiques.
• Bilan de coagulation, groupage, réserve de concentrés érythrocytaires si hémorragie sévère.
• Arrêt ou adaptation des anticoagulants/anti-agrégants si possible.
• À jeûn 6 h (liquides clairs jusqu’à 2 h).
• Voies veineuses périphériques et surveillance cardiovasculaire dès l’arrivée en salle.

Comment se déroule l’intervention ?

1. Installation en décubitus dorsal, monitoring et sédation consciente.
2. Ponction de l’artère fémorale (ou radiale) sous anesthésie locale.
3. Angiographie sélective : un micro-cathéter est avancé jusque dans les artères bronchiques anormales.
4. Injection de particules ou de micro-spires pour occlure définitivement les vaisseaux saignants.
5. Contrôle final, compression du point de ponction puis retour en unité de soins.

Suites & suivi

• Observation en unité de surveillance continue pendant 24 h (scope, fréquence des crachats).
• Reprise de l’alimentation dès que possible, lever autorisé après 6 h.
• Radiographie thoracique ou scanner de contrôle à 24–48 h si nécessaire.
• Suivi pneumologique ou infectieux selon la cause sous-jacente (tuberculose, dilatation des bronches, cancer…).
• Recours à une nouvelle embolisation ou à la chirurgie rare, mais possible si récidive.

Risques & complications potentielles

• Douleurs thoraciques modérées (10 %).
• Fièvre transitoire / syndrome inflammatoire.
Ischémie médullaire (par atteinte d’une artère spinale) <1 % : troubles neurologiques potentiels – prévention par cartographie soigneuse.
• Dysphagie / douleur oesophagienne passagère.
• Allergie iodée, insuffisance rénale liée au produit de contraste, hématome au point de ponction.
• Récidive d’hémoptysie : 10–20 % à 1 an selon l’étiologie.

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