Drainage de collection pleurale ou pulmonaire

Pourquoi réalise-t-on cette intervention ?

Lorsqu’un épanchement pleural (liquide, sang, pus) ou un abcès pulmonaire se constitue, il peut entraîner douleur, fièvre, gêne respiratoire et retarder la guérison.
Le drainage percutané permet :
• d’éliminer rapidement le liquide ou le pus,
• d’améliorer la respiration,
• de prélever un échantillon pour analyses (culture, cytologie),
• d’éviter ou de retarder une chirurgie plus invasive.

Préparation avant l’acte

• Scanner ou échographie confirmant la collection.
• Bilan sanguin (NFS, plaquettes, coagulation).
• Interruption éventuelle des anticoagulants / AAP (à discuter).
• Être à jeûn (solutés clairs autorisés jusqu’à 2 h).
• Informez-nous d’allergie à l’iode ou de troubles respiratoires particuliers.

Comment se déroule l’intervention ?

• Installation le plus souvent demi-assise ou allongée sur le côté.
• Repérage de la collection sous échographie ou scanner.
• Anesthésie locale ; sédation légère si nécessaire.
• Introduction d’une aiguille puis d’un drain souple (8–14 Ch) relié à une poche de recueil.
• Rinçage du drain, prélèvements bactériologiques, mise en aspiration douce selon le type d’épanchement.
La procédure dure environ 20–30 minutes.

Suites & suivi

• Surveillance en service d’hospitalisation 24 h (constantes, débit du drain).
• Radiographie thoracique de contrôle.
• Ablation du drain quand l’écoulement est <50 mL/24 h et que le poumon est ré-expansé.
• Traitement antibiotique adapté le cas échéant.
• Retour à domicile dès que la respiration est confortable et l’infection contrôlée.

Risques & complications potentielles

• Pneumothorax (air dans la plèvre) : rare, surveillé et drainé si besoin.
• Hémorragie locale ou hémothorax (<2 %).
• Infection cutanée autour du drain.
• Douleur transitoire au point d’entrée (soulagée par antalgiques).
• Ré-accumulation de liquide nécessitant un nouveau drainage ou une fibroscopie.

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