Prélèvements veineux surrénaliens
Conditions de l’intervention
Pourquoi réalise-t-on cette intervention ?
Les glandes surrénales peuvent sécréter trop d’aldostérone, responsable d’une hypertension artérielle sévère (« hyperaldostéronisme primaire »). Le prélèvement veineux surrénalien (PVS) permet de comparer la production hormonale de la glande droite et de la gauche : on détermine s’il s’agit d’une hyper-sécrétion unilatérale (souvent curable par chirurgie) ou bilatérale (traitement médical).
Préparation avant l’acte
• Bilan sanguin récent (créatinine, ionogramme, coagulation).
• Arrêt des médicaments interférant avec l’aldostérone
(spironolactone, éplérénone) 4 semaines avant, en coordination
avec votre endocrinologue.
• Continuer vos antihypertenseurs permis (inhibiteurs calciques,
alpha-bloquants).
• Être à jeûn 6 heures, boire eau claire jusqu’à 2 heures avant.
• Consultation anesthésique : sédation légère planifiée, pas
d’anesthésie générale.
Comment se déroule l’intervention ?
1. Installation sur le dos, monitoring cardiaque et oxymètre.
2. Anesthésie locale au pli de l’aine. Ponction de la veine fémorale.
3. Sous contrôle radiologique (angiographie),
micro-sondes avancées dans :
• la veine surrénalienne droite,
• puis gauche, et
• la veine cave inférieure (échantillon de référence).
4. Prise de sang simultanée et injection d’ACTH pour stimuler la
sécrétion.
5. Retrait des cathéters, compression 10 minutes puis pansement
compressif.
Un scanner rapide (« cone-beam ») peut aider à localiser la veine
droite, souvent très fine.
Suites & suivi
• Surveillance en hôpital de jour 4–6 heures : tension artérielle,
point de ponction.
• Reprise de l’alimentation et de la marche dès que l’infirmière le
confirme.
• Résultats hormonaux transmis à votre endocrinologue sous 7 jours
pour décider d’une éventuelle surrénalectomie.
• Reprise des traitements habituels le soir même, sauf indication
contraire de votre médecin.
Risques & complications potentielles
Le PVS est un geste délicat mais sûr.
• Hématome au point de ponction (<5 %).
• Spasme ou dissection bénigne de la veine surrénale (<2 %) :
généralement sans conséquence.
• Très rarement, thrombose rénale ou surrénalienne (<0,5 %).
Les avantages diagnostiques l’emportent largement : 30 % des patients
pourront bénéficier d’une chirurgie curative.
Une question ?
Notre secrétariat : 04 66 68 33 10
ou le formulaire en ligne.