Sclérose de kyste hépatique

Pourquoi réalise-t-on cette intervention ?

Les kystes hépatiques simples sont fréquents et, la plupart du temps, ne provoquent aucun symptôme. Lorsqu’un kyste devient volumineux, il peut entraîner douleurs, sensation de « pesanteur » sous les côtes, ballonnement ou gêne à l’alimentation. La sclérose percutanée permet :
• de vider le kyste ;
• d’injecter un produit sclérosant (éthanol) qui colle les parois internes et empêche la récidive.
C’est une alternative mini-invasive à la chirurgie, pratiquée en ambulatoire, avec un excellent taux de soulagement (> 90 %).

Préparation avant l’acte

• Bilan d’imagerie (échographie, scanner ou IRM) récent confirmant la nature simple du kyste.
• Bilan sanguin standard : NFS, coagulation.
• Arrêt éventuel des traitements antiplaquettaires/anticoagulants selon avis médical.
• Être à jeûn 4 heures (boissons claires autorisées).
• Briefer le patient sur la sensation possible de chaleur transitoire lors de l’injection d’éthanol.

Comment se déroule l’intervention ?

1. Installation sur le dos, monitoring de base.
2. Sous repérage échographique (parfois scanner), ponction du kyste avec une aiguille fine après anesthésie locale.
3. Aspiration complète du liquide kystique, puis injection lente d’éthanol (ou d’un autre sclérosant) qui reste en place environ 10 minutes.
4. Évacuation de l’éthanol et retrait de l’aiguille. Un pansement simple est posé. Durée totale : 45-60 minutes.

Suites & suivi

• Observation en salle de repos 2 h, contrôle douleur et tension.
• Sortie le jour même avec reprise de l’alimentation dès l’accord du médecin.
• Douleurs légères possibles pendant 24-48 h, calmées par paracétamol.
• Contrôle échographique à 3 mois : le kyste est habituellement réduit de 60-90 %. Si gênes persistantes, une seconde séance peut être proposée.

Risques & complications potentielles

L’acte est très sûr ; complications :
• Douleur transitoire ou fièvre légère (<5 %).
• Saignement ou fuite biliaire : exceptionnel (<1 %).
• Récidive du kyste : 10-15 % (souvent plus petit) ; un retraitement est alors possible.
Il n’y a pas de risque connu de toxicité hépatique à la dose d’éthanol utilisée.

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