Cholécystostomie percutanée

Pourquoi réalise-t-on cette intervention ?

La cholécystostomie percutanée consiste à mettre en place un petit drain dans la vésicule biliaire, à travers la peau, afin de décomprimer rapidement une vésicule infectée (cholécystite aiguë) ou remplie de bile bloquée.

Elle est indiquée lorsque la chirurgie (ablation de la vésicule) doit être différée ou est trop risquée : patients fragiles, terrain inflammatoire important, grossesse, traitements anticoagulants, etc.

Préparation avant l’acte

• Bilan sanguin récent (coagulation, fonction rénale).
• Arrêt ou relais des anticoagulants selon protocole.
• Être à jeûn 6 h (eau claire autorisée jusqu’à 2 h).
• Antibiothérapie débutée par votre médecin ou à l’admission.
• Explications de l’équipe d’anesthésie : anesthésie locale le plus souvent, avec une sédation légère si nécessaire.

Comment se déroule l’intervention ?

• Installation sur le dos, monitorage standard (tension, ECG, saturation).
• La vésicule est repérée sous échographie ; un guidage scanner peut être utilisé si l’échogénicité est limitée.
• Après une petite anesthésie locale, une aiguille fine traverse la paroi abdominale et pénètre la vésicule. Un fil guide permet ensuite de mettre en place un drain souple (8–10 F).
• La bile s’écoule dans un petit sac collecteur externe. Durée moyenne : 20–30 minutes.

Suites & suivi

• Surveillance en unité d’hospitalisation (24 h).
• Soulagement de la douleur et de la fièvre en quelques heures.
• Lavages du drain réalisés par l’équipe infirmière.
• Le drain est maintenu 1 à 4 semaines, le temps que l’infection disparaisse et/ou qu’une chirurgie différée soit programmée.
• Pansements tous les 2–3 jours ; douche possible avec protection.

Risques & complications potentielles

• Saignement local (< 1 %).
• Fuite biliaire sous-cutanée (rare, se résout après ajustement du drain).
• Occlusion ou déplacement du drain : nécessite parfois un repositionnement.
• Infection persistante (si le drain n’est pas perméable).

Ces complications sont peu fréquentes ; le geste est effectué sous contrôle d’image en temps réel, limitant les risques.

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