Chimio-embolisation hépatique (TACE)

Conditions de l'intervention

2H
24H
XA
AS / AG

Pourquoi réalise-t-on cette intervention ?

La TACE associe :
• l’injection ciblée d’un médicament de chimiothérapie
• l’embolisation de l’artère qui nourrit la tumeur.

Elle est indiquée en premier lieu pour les carcinomes hépatocellulaires (CHC) non opérables ou non accessibles à l’ablation, mais aussi pour certains métastases hyper-vasculaires (néoplasies neuro-endocrines, cancer colorectal, etc.).
L’objectif est de réduire ou stabiliser la lésion, soulager la douleur et prolonger la survie.

Préparation avant l’acte

• Bilan d’imagerie récent (scanner ou IRM) pour cartographier les artères hépatiques.
• Analyse sanguine : fonction hépatique (ALAT, ASAT, bilirubine), coagulation, créatinine.
• Arrêt ou adaptation des anticoagulants/anti-agrégants si nécessaire.
• Jeûne solide 6 h, boissons claires jusqu’à 2 h.
• Consultation d’anesthésie : sédation profonde ou anesthésie générale selon votre confort et la complexité du geste.

Comment se déroule l’intervention ?

1. Accès artériel (généralement artère fémorale) sous anesthésie locale.
2. Cathétérisme sélectif de l’artère hépatique puis de la branche nourricière de la tumeur à l’aide d’un micro-cathéter.
3. Injection : mélange chimiothérapie + lipiodol ou billes porteuses de médicament.
4. Embolisation : particules/billes obturent l’artère pour piéger le produit et priver la tumeur d’oxygène.
5. Contrôle angiographique final puis retrait du cathéter et compression du point de ponction.

Suites & suivi

• Observation 4 h en salle de réveil puis retour en chambre.
Syndrome post-embolisation fréquent : fièvre modérée, fatigue, douleurs abdominales → antalgiques adaptés.
• Sortie le lendemain avec ordonnance d’antalgiques et anti-nauséeux.
• Scanner ou IRM de contrôle à 4–6 semaines pour évaluer la réponse. Plusieurs séances peuvent être programmées selon la taille ou le nombre de nodules.
• Suivi conjoint par votre hépatologue / oncologue.

Risques & complications potentielles

• Syndrome post-embolisation (40–60 %).
• Douleur transitoire à l’épaule (irritation diaphragmatique).
• Insuffisance hépatique aiguë < 3 %.
• Ulcère gastrique/duodénal ou pancréatite (reflux d’agent) < 1 %.
• Complication du point de ponction (hématome).
Toutes les mesures sont prises pour détecter et traiter ces complications rapidement.

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