Chimio-embolisation hépatique (TACE)
Conditions de l'intervention
Pourquoi réalise-t-on cette intervention ?
La TACE associe :
• l’injection ciblée d’un médicament de chimiothérapie
• l’embolisation de l’artère qui nourrit la tumeur.
Elle est indiquée en premier lieu pour les carcinomes
hépatocellulaires (CHC) non opérables ou non accessibles à
l’ablation, mais aussi pour certains métastases hyper-vasculaires
(néoplasies neuro-endocrines, cancer colorectal, etc.).
L’objectif est de réduire ou stabiliser la lésion,
soulager la douleur et prolonger la survie.
Préparation avant l’acte
• Bilan d’imagerie récent (scanner ou IRM) pour cartographier les
artères hépatiques.
• Analyse sanguine : fonction hépatique (ALAT, ASAT, bilirubine),
coagulation, créatinine.
• Arrêt ou adaptation des anticoagulants/anti-agrégants si nécessaire.
• Jeûne solide 6 h, boissons claires jusqu’à 2 h.
• Consultation d’anesthésie : sédation profonde ou anesthésie
générale selon votre confort et la complexité du geste.
Comment se déroule l’intervention ?
1. Accès artériel (généralement artère fémorale) sous anesthésie
locale.
2. Cathétérisme sélectif de l’artère hépatique puis de la branche
nourricière de la tumeur à l’aide d’un micro-cathéter.
3. Injection : mélange chimiothérapie + lipiodol ou billes
porteuses de médicament.
4. Embolisation : particules/billes obturent l’artère pour
piéger le produit et priver la tumeur d’oxygène.
5. Contrôle angiographique final puis retrait du cathéter et
compression du point de ponction.
Suites & suivi
• Observation 4 h en salle de réveil puis retour en chambre.
• Syndrome post-embolisation fréquent : fièvre modérée,
fatigue, douleurs abdominales → antalgiques adaptés.
• Sortie le lendemain avec ordonnance d’antalgiques et
anti-nauséeux.
• Scanner ou IRM de contrôle à 4–6 semaines pour évaluer la
réponse. Plusieurs séances peuvent être programmées selon la taille
ou le nombre de nodules.
• Suivi conjoint par votre hépatologue / oncologue.
Risques & complications potentielles
• Syndrome post-embolisation (40–60 %).
• Douleur transitoire à l’épaule (irritation diaphragmatique).
• Insuffisance hépatique aiguë < 3 %.
• Ulcère gastrique/duodénal ou pancréatite (reflux d’agent)
< 1 %.
• Complication du point de ponction (hématome).
Toutes les mesures sont prises pour détecter et traiter ces
complications rapidement.
Une question ?
Contactez notre secrétariat au 04 66 68 33 10 ou via le formulaire en ligne.