Synoviorthèse

Conditions de l'intervention

0H30
Ambulatoire
US
AL

Pourquoi réalise-t-on cette intervention ?

Dans la polyarthrite rhumatoïde et d’autres arthrites chroniques, la membrane synoviale s’épaissit ; elle sécrète trop de liquide et détruit progressivement le cartilage, source de douleur et de gonflement.

La synoviorthèse (ou “synovectomie chimique/ isotopique”) consiste à injecter, dans l’articulation, une substance qui détruit sélectivement cette membrane inflammatoire : acide osmique (chimique) ou un radio-isotope faiblement pénétrant (synoviorthèse isotopique).
Le but est de diminuer durablement l’inflammation, de soulager la douleur et de ralentir la destruction articulaire.

Préparation avant l’acte

• Bilan sanguin (NFS, plaquettes, coagulation) de moins de 7 jours.
• Traitements anticoagulants : adaptation éventuelle avec votre rhumatologue.
• Grossesse : contre-indication à l’isotope ; un test β-HCG est demandé chez la femme en âge de procréer.
• Douche antiseptique la veille et le matin.
• Pas de jeûne strict ; prenez un petit-déjeuner léger.

Comment se déroule l’intervention ?

Vous êtes installé confortablement en salle de radiologie interventionnelle.
Sous guidage échographique, la peau est désinfectée, puis une anesthésie locale est réalisée (piqûre comparable à une prise de sang).

1. Ponction de l’articulation : aspiration du liquide articulaire ;
2. Lavage et, si besoin, injection d’un petit volume d’iode pour vérifier la bonne position ;
3. Injection très lente de la solution (acide osmique ou radio-isotope).

Un pansement compressif est posé et l’articulation est immobilisée par une écharpe ou une attelle pendant 48 h.

Suites & suivi

• Retour à domicile 1 à 2 heures après l’acte.
• Garder l’articulation au repos 48 h (attelle ou écharpe).
• Glace et antalgiques simples si douleur réactionnelle.
• Reprise progressive des activités dès J+2 ; reprise du traitement de fond dès J+3 (sauf avis contraire du rhumatologue).
• Effet antalgique attendu entre 2 et 6 semaines ; contrôle clinique à 3 mois.

Risques & complications potentielles

Flare inflammatoire transitoire (douleur, chaleur) les 24-48 h suivant l’injection (20 % des cas).
• Infection articulaire (< 0,5 %).
• Fuite extra-articulaire du produit : irritation locale passagère.
• Très rarement : nécrose cutanée (acide osmique) ou nécrose osseuse focale (isotope).

Ces effets indésirables restent rares ; l’intervention est considérée comme sûre et permet une amélioration durable dans 70 – 80 % des cas.

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