Synoviorthèse
Conditions de l'intervention
Pourquoi réalise-t-on cette intervention ?
Dans la polyarthrite rhumatoïde et d’autres arthrites chroniques,
la membrane synoviale s’épaissit ; elle sécrète trop de liquide et détruit
progressivement le cartilage, source de douleur et de gonflement.
La synoviorthèse (ou “synovectomie chimique/
isotopique”) consiste à injecter, dans l’articulation, une substance
qui détruit sélectivement cette membrane inflammatoire :
acide osmique (chimique) ou un radio-isotope faiblement
pénétrant (synoviorthèse isotopique).
Le but est de diminuer durablement l’inflammation, de soulager la
douleur et de ralentir la destruction articulaire.
Préparation avant l’acte
• Bilan sanguin (NFS, plaquettes, coagulation) de moins de 7 jours.
• Traitements anticoagulants : adaptation éventuelle avec votre
rhumatologue.
• Grossesse : contre-indication à l’isotope ;
un test β-HCG est demandé chez la femme en âge de procréer.
• Douche antiseptique la veille et le matin.
• Pas de jeûne strict ; prenez un petit-déjeuner léger.
Comment se déroule l’intervention ?
Vous êtes installé confortablement en salle de radiologie
interventionnelle.
Sous guidage échographique, la peau est désinfectée,
puis une anesthésie locale est réalisée (piqûre comparable à une prise
de sang).
1. Ponction de l’articulation : aspiration du liquide articulaire ;
2. Lavage et, si besoin, injection d’un petit volume d’iode pour
vérifier la bonne position ;
3. Injection très lente de la solution
(acide osmique ou radio-isotope).
Un pansement compressif est posé et l’articulation est
immobilisée par une écharpe ou une attelle pendant 48 h.
Suites & suivi
• Retour à domicile 1 à 2 heures après l’acte.
• Garder l’articulation au repos 48 h (attelle ou écharpe).
• Glace et antalgiques simples si douleur réactionnelle.
• Reprise progressive des activités dès J+2 ; reprise du traitement
de fond dès J+3 (sauf avis contraire du rhumatologue).
• Effet antalgique attendu entre 2 et 6 semaines ; contrôle clinique
à 3 mois.
Risques & complications potentielles
• Flare inflammatoire transitoire (douleur, chaleur)
les 24-48 h suivant l’injection (20 % des cas).
• Infection articulaire (< 0,5 %).
• Fuite extra-articulaire du produit : irritation locale passagère.
• Très rarement : nécrose cutanée (acide osmique) ou nécrose osseuse
focale (isotope).
Ces effets indésirables restent rares ; l’intervention est considérée
comme sûre et permet une amélioration durable dans
70 – 80 % des cas.
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