Chimio-embolisation (TACE) & Radio-embolisation (SIRT)
Conditions de l’intervention
Pourquoi réalise-t-on cette intervention ?
Le foie est vascularisé principalement par l’artère hépatique, tandis
que les cellules saines dépendent surtout de la veine porte. Les
tumeurs (carcinome hépatocellulaire, métastases) sont donc sensibles à
un traitement délivré directement dans cette artère.
TACE : on injecte un mélange de chimiothérapie et de
micro-particules qui bloque le flux sanguin tumoral.
SIRT : on dépose des micro-billes chargées d’un
isotope radioactif (yttrium-90) qui irradie la tumeur de l’intérieur.
Ces techniques ciblées épargnent le foie sain et retardent la
progression de la maladie lorsque la chirurgie ou la greffe ne sont
pas possibles.
Préparation avant l’acte
• Bilan sanguin complet (coagulation, fonction hépatique, créatinine).
• Scanner ou IRM récent pour cartographier les tumeurs.
• Consultation d’anesthésie ; arrêt transitoire des anticoagulants si
besoin.
• TACE : à jeûn 6 h ; prémédication anti-émétique.
• SIRT : un examen « simulation » (mapping angiographique +
scintigraphie) est réalisé une à deux semaines avant pour calculer la
dose et vérifier l’absence de shunt pulmonaire.
Comment se déroule l’intervention ?
1. Pose d’un cathéter dans l’artère fémorale ou
radiale sous anesthésie locale & sédation.
2. Navigation micro-cathéter jusqu’à la branche
artérielle nourricière de la tumeur ( guidage
angiographie/CT-perfusion ).
3. Injection des particules : chemo-
ou radio-emboliques.
4. Retrait du matériel, compression du point de
ponction, retour en chambre. Le geste dure ≈ 90-120 min.
Suites & suivi
• Surveillance 4-6 h puis sortie le lendemain en l’absence de
douleur majeure.
• Syndrome post-embolisation fréquent : fièvre modérée, fatigue,
douleurs dans l’hypochondre droit → antalgiques + anti-émétiques.
• Bilan biologique à J1 et J7.
• Imagerie de contrôle (IRM ou scanner) à 4-6 semaines pour évaluer la
réponse et planifier une éventuelle deuxième séance.
Risques & complications potentielles
• Hématome au point de ponction (<2 %).
• Ulcère gastrique ou vésiculaire par reflux artériel
(prévenu par l’embolisation sélective).
• Insuffisance hépatique transitoire, plus rare sévère
(<5 %).
• Pour SIRT : syndrome radio-embolisation pulmonaire
exceptionnel (<1 %, après calcul de dose).
Notre équipe suit les recommandations internationales pour limiter ces
risques ; un médecin reste joignable 24/24 après la procédure.
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