Neurolyse du plexus splanchnique / cœliaque • ganglion Impar
Conditions de l'intervention
Pourquoi réalise-t-on cette intervention ?
Les neurolyses visent à bloquer de façon durable la transmission
de la douleur en détruisant sélectivement des fibres nerveuses
à l’alcool absolu ou au phénol :
• Plexus cœliaque / splanchnique : douleurs
viscérales hautes (cancers pancréatiques, gastriques, hépatiques,
ischémie mésentérique…).
• Plexus hypogastrique : douleurs pelviennes
malignes ou dysfonctionnelles sévères.
• Plexus lombaire : douleurs de membre inférieur
réfractaires d’origine tumorale.
• Ganglion Impar : douleurs périnéales
(rectum, col de l’utérus, prostate, région coccygienne).
L’objectif est une diminution rapide et parfois spectaculaire de la
consommation d’opioïdes, améliorant qualité de vie et appétit.
Préparation avant l’acte
● Consultation douleur / anesthésie pour valider l’indication.
● Scanner ou IRM récent pour repérer la cible et exclure une
contre-indication anatomique.
● Bilan de coagulation ( INR < 1,5 ; arrêt temporaire des
anticoagulants si nécessaire ).
● Être à jeûn 6 h (boissons claires autorisées jusqu’à 2 h).
● Accompagnement conseillé : bien que réalisée en HDJ, une sensation
de jambes « cotonneuses » peut persister quelques heures.
Comment se déroule l’intervention ?
Sous scanner (CT), vous êtes installé ventralement
(plexus cœliaque/lombaire) ou dorsalement (ganglion Impar).
1. Repérage et anesthésie locale de la peau.
2. Avancée d’une ou deux aiguilles fines jusqu’au plexus visé
(technique rétro-crurale, transdiscale ou paravertebrale selon la
cible).
3. Injection test de xylocaïne puis d’alcool absolu ou de phénol
chauffé. La diffusion est surveillée en temps réel.
4. Retrait des aiguilles ; pansement compressif.
Durée totale : 30 min (dont 5 min d’injection).
Suites & suivi
• Surveillance en salle de réveil ≃ 2 h.
• Douleurs « coup de soleil » ou crampes épigastriques fréquentes les
premières 24 h ; antalgiques simples suffisants.
• Effet antalgique maximal sous 48 h, durable 3–8 mois (parfois
> 1 an, possibilité de répéter le geste).
• Reprise des repas légers dès que vous le souhaitez.
• Contrôle téléphonique par l’infirmière douleur à J + 2 puis
consultation à 1 mois.
Risques & complications potentielles
● Hypotension transitoire / diarrhée (10–15 %) :
conséquence du bloc sympathique.
● Douleur rebond durant 24–48 h (20 %).
● Hématome ou infection au point de ponction (< 1 %).
● Déficit moteur ou sensitif des membres : exceptionnel (< 0,1 %)
grâce au contrôle CT.
Nous utilisons des volumes et voies d’abord sécurisés pour limiter
ces risques.
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